samedi 3 mars 2012

Cheval de Guerre, la Grande Guerre vue par Spielberg

   Jeudi 1er mars je me suis décidé à aller voir le dernier Steven Spielberg, à savoir l'adaptation du livre éponyme de Michael Morpurgo : Cheval de Guerre (War Horse). 
   Le scénario est classique mais néanmoins prenant. On découvre l'Angleterre du début du XXème siècle au travers de la famille d'Albert fils unique d'un couple de fermiers du Devon. Son père ancien membre de la cavalerie anglaise lors de la guerre des Boers, ramène un matin un jeune étalon que rien ne destine au travaux des champs. Albert, fasciné par l'animal depuis qu'il l'a vu naitre se charge de le dresser et lui donne un nom : Joey. 
   On est en 1914, acculé par les dettes, le père d'Albert se résout à vendre Joey à un officier de cavalerie britannique, alors que la mobilisation bat son plein. Joey se retrouve donc projeté dans le premier conflit mondial. Il le passera dans les deux camps, capturé par les Allemands, puis recueilli par un vieux paysan français et sa petite fille ; il retournera dans le camp allemand comme bête de somme dans l'artillerie. Se retrouvant piégé un soir dans le  no man's land de la Somme, empêtré dans les barbelés, le hasard fera qu'il retrouvera Albert sur le front. Voila pour la petite histoire.
   Pour ce qui est de la réalisation et de la représentation du premier conflit mondial par Spielberg, on a la traditionnelle reconstitution d'un assaut meurtrier, le champ de bataille est boueux et lunaire à souhait, on s'y croirait. Le réalisateur n'ayant en revanche pas eu le réflexe de laisser quelques cadavres sur le no man's land.  Autre détail sur lequel j'ai tiqué, les tranchées sont totalement rectilignes, droites comme des I sur des kilomètres, aberration totale, puisque rien n'était pire qu'un tir en enfilade dans le cas où l'ennemi parvenait à prendre pied dans la tranchée.
Malgré ces quelques détails, ce film est le premier à grand budget à s'intéresser et à reconstituer en partie la Grande Guerre. Sujet rarement porté à l'écran au contraire de la Seconde Guerre Mondiale et c'est ce que je retiendrai. Merci  Spielberg !

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